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Point sur le marché locatif en 2022

Intimement lié au marché de la transaction, le marché locatif a été particulièrement imprévisible ces trois dernières années.

Après 2020 et 2021 en demi-teinte, 2022 a été tendu. En sera-t-il de même sur 2023 ?

 

 

Retour sur le marché de la location en 2021

Le Covid a indéniablement rebattu les cartes du marché locatif. 2020 a été placé sous le signe d’un ralentissement global sur toute l’année.

Pour 2021, avec les différents confinements en France et à l’étranger durant les 6 premiers mois de l’année il n’y avait quasiment plus de touristes et de nombreux étudiants et jeunes actifs restaient chez leurs parents. La conséquence a été immédiate : 5 fois plus d’offres de meublés sur le marché. Cette surabondance a alors entrainé une baisse des loyers pour éviter les vacances locatives. Une étude d’Europe 1 a démontré en mai une baisse des loyers de 4,5 % à Paris et 6,7 % à Bordeaux.

La fin de l’année a par contre été totalement différente avec les déconfinements et le retour de la demande en provenance des étudiants et des jeunes actifs. En conséquence, le nombre de candidats a été multiplié par 3 ou 4 selon les zones géographiques, avec les tensions que ça a pu engendrer pour les recherches de petites surfaces meublées en agglomération.

 

 

Quel marché locatif pour 2022 ?

Et bien 2022 a été dans la même lignée que le dernier semestre 2021 malgré la mise en place dès fin d’année 2011 et juillet 2022 de nombreux encadrements des loyers dans des grandes villes comme Lyon, Montpellier, Bordeaux … avec en plus l’obligation d’afficher dans les annonces le loyer plafond dans les zones concernées.

Concrètement, voilà les principaux chiffres pour le marché locatif 2022 :

  • 74,6 % des candidats ont éprouvé plus de difficultés lors de leurs recherches, autant les salariés du privé que du public
  • Par rapport à la période pré-covid, en 2019, les demandes ont été en hausse de 9 % et les offres en baisse de 5%
  • Au T2-2022, la proportion de bien en location ne représentait plus que 26 % contre 35 % en T2-2019, du au report mécanique de la baisse des transactions immobilières
  • Le volume de contact location a progressé de 32% au 1er semestre 2022
  • Tension de la demande oblige, le volume de contacts par annonce a progressé de 46 % au 1er semestre 2022
  • Il y a cependant de fortes disparitions régionales : +96% en Nouvelle Aquitaine, + 70,2 % en Auvergne Rhône Alpes et + 60% en Bourgogne France Comté, contre seulement +2% en Grand Est, + 9 % en Occitanie et + 15 % en Pays de la Loire.

 

 

Perspectives pour la gestion locative en 2023

A quoi faut-il s’attendre pour le marché de location en 2023 ? Les effets de l’encadrement des loyers se feront-ils alors sentir ?

Est-ce que certains bailleurs vont anticiper le nouveau DPE qui empêchera les passoires thermiques d’être louées ?

Il sera en tout cas intéressant de voir quelles primes sont disponibles pour adapter le logement et pouvoir louer facilement vu la demande actuelle.